DEVENIR DONNEUR D ORGANES

Bonjour,

je vous remets ici une de mes "envolées lyriques" du négativisme utile on va dire ... :

"Tant que j'y suis, et puisque je vois tout en noir mais que ça peut êttre utile, j'ai déjà ma carte de donneur d'organes en cas de mort cérébrale et je vous invite à y réfléchir.
Ca n'implique nullement mon décès qui n'est pas prévu dans un avenir proche.

Ca veut juste dire que SI suite à un accident, je respire mais que mon cerveau est foutu et AVANT que mon coeur s'arrête, ce qui arrive dans les 2 jours , on me prolonge avec un respirateur et on m'enlève tout ce qu'on peut , un corps pouvant sauver uen dizaine de vie je crois, avec 2 reins, 2 poumons, un coeur, un foie, un pancréas...
Je mets le lien tiens

http://france-adot.org "



Oubliez le don de moelle , je n'adhère pas à ça tant qu'on ne me dira pas que ça ne fait pas mal.
Ils ont tellement de mal à trouver des gens qui envisagent le don d'organes que dans la lancée, ils parlent d'un truc qui fait peur à tout le monde, dans la version douleur cette fois.

Moi , je sais que mort cérébrale ça veut dire mort sous 2 jours sans respirateur et que le cerveau n'a plus d'activité électrique.
Ca veut dire aussi que les parents voient le patient respirer et n'acceptent pas qu'on puisse être déjà mort en respirant et qui laisse la personne mourir sans accèder à la demande de don.

Pour toutes ces raisons, le mieux est d'avoir la carte qui sera bientôt intégrée à la carte vitale et qui facilite le travail des soignants et de vos proches qui n'ont plus à décider pour vous, sans vous.

C'est important d'enlever à un proche ce type de décision, parce que parler de mort , de la sienne ou de celle d'autrui, c'est pas facile mais prendre la carte et le dire à votre entourage une fois que c'est fait, c'est facile.
C'est votre décision, vous informez votre famille, vous montrez où est votre carte (la mienne est agraffée à ma carte de rhésus sanguin pour éviter toute perte ou toute ambiguité) de sorte que s'il vous arrive un truc fatal, vous puissiez être réanimé dans le but d'un don d'organe, ces dons si rares qui sauvent au moins 7 vies, des gens qui sinon vont à une mort tout aussi certaine que la vôtre.

D'ailleurs, je ne comprends pas que la législation n'oblige pas le don d'organe en cas de mort cérébrale, ça enlèverait des soucis à tout le monde.

Les médecins qui viennent vous demander quand vous êtes en deuil d'à peine quelques heures si on peut prélever les cornées de votre papa (qui avait des métastases partout) s'attendent aux injures et ce n'est pas juste.
J'ai dit oui à la charmante dame après une brève hésitation car je ne savais pas ce que voulait mon père, et la mort est un tel tabou que personne n'en parle.
Mais je me rappelle aussi que j'ai failli l'envoyer paître, dans la douleur, alors que je savais précisément son rôle et que j'ai même apprécié sa délicatesse.
Le reste, ...qu'il serait bien recousu qu'on ne verrait rien... je n'ai quasi rien entendu... Elle venait juste de MATERIALISER un décès survenu quelques heures avant.
Alors imaginez, face à quelqu'un qui respire !!

Je vous en parle donc, la mort cérébrale ça veut dire cerveau mort, donc aucune souffrance, vous ne pouvez pas revenir du coma, vous êtes déjà mort. Le coeur s'épuise au bout de 2 jours.
Cette situation aussi rare que violente, nécessite un recours rapide de la médecine, et sans la carte, sans votre volonté expresse doublée de la carte, les parents qui voient leur proche respirer encore n'entendent pas que le coeur s'arrêterait naturellement sous 48 heures.
Le plus souvent, les parents refusent alors que la carte atteste de votre volonté.

Voilà, je laisse le post ouvert
Vous pouvez réagir...
Je finirai par ce bon humour noir qui me caractérise...
"vous en vouliez de la réincaration ? ... eh ben tiens, en voilà une, et live en plus "

Bisous
Pascale